Le soin des autres commence autour de nous…
Irmin Cantobion, paroissien de Ste Colombe depuis près de quarante ans, a quitté sa Martinique natale en 1953 et s’est fixé à Villejuif en 1972. Ancien
chef de train à la RATP, il est parti en retraite en 1997. Pendant près de 45 ans, il a connu les nombreux curés de Ste Colombe auprès de qui il a
œuvré à la permanence de l’accueil : recevant, informant, guidant tous ceux qui se tournaient vers la paroisse pour marquer un tournant important de leur vie : baptême, catéchèse, préparation au mariage et enterrements…
La vie d’Irmin est un modèle d’existence marqué au sceau de l’humilité et de la simplicité, dans un attachement ferme à sa croyance et aux exigences de la charité. Au service militaire fera suite un  engagement dans l’armée qui le conduira dans plusieurs pays d’Afrique : expérience dure dont les mauvais souvenirs sont balayés au cours de notre conversation. L’absence regrettée d’enfants, la mort de presque tous les siens en Martinique, la maladie, concentrent sa vie sur les amitiés qui se sont nouées peu à peu dans la Résidence des Bosquets, ou au Club de Randonnée pédestre. Mais l’essentiel de son temps est depuis plusieurs années consacré au soin de son épouse invalide Thomassine. Ainsi applique-t-il avec constance l’attention aux autres en difficulté que nous demande l’Evangile ! L’église Ste Colombe vient le rasséréner. Malgré le bruit engendré par les enfants dissipés et les arrivants tardifs qui couvrent le son du micro souvent mal utilisé ! Sans doute y a-t-il là des améliorations à apporter au déroulement des offices !… Mais son atmosphère conviviale et priante qui attire les fidèles est un réconfort.

 

Christian Manuel

Depuis plusieurs années, la mission ouvrière en partenariat avec plusieurs mouvements et pastorales (pastorale des migrants, Ecologie intégrale, catéchèse spécialisée, pastorale des quartiers populaires , chemins des arts, CCFD , ACO , JOC, ACE.. ; ) : propose un temps festif avant Noel ouvert
à tous et pour tous les âges.

Cette année le thème est :

« En chemin vers Noel » autour de l’écoute et l’accueil
le samedi 10 décembre de 15h à 22H

à la cathédrale Notre-Dame de Créteil

 

Déroulement :
A 15h : temps d’accueil à la cathédrale.

A 15h30 : présentation des ateliers

De 16h à 17h30 : ateliers proposés par les différents groupes partenaires (chorégraphie, théâtre forum, jeu de société, cercle du silence, atelier enfants…)

A 17h30 : Célébration Eucharistique présidée par notre évêque, Dominique Blanchet. Ce temps de célébration sera l’occasion de se préparer à accueillir celui qui est venu partager notre humanité.

A 19h : apéritif-repas tiré du sac et desserts partagés

A 20h30 :  voyage musical où José et Edith nous emmèneront sur ce chemin inédit et à découvrir.

Contact : Jean-Luc Guénard  jl.guenard@laposte.net

 

Quelques idées pour préparer Noël tout en respectant nos autres frères et sœur humains et tous les êtres vivants :
Offrir et recevoir, 2 actions essentiels pour qu’au sein de la famille chacun s’épanouisse. Réfléchir à ces 2 actions avec les enfants : comment je reçois mon cadeau (même si je suis déçu…) ? Comment je remercie ? Ai-je quelque chose à offrir même quand je n’ai que 4 ans ? Est ce que j’ai
conscience que le cadeau que je demande ou que j’offre vient de très loin, fabriqué peut être par des enfants, conçu peut être en tuant un animal ?
Quels déchets va t’il engendrer ? Est il durable, solide ? Est ce que offrir un cadeau acheté d’occasion a moins de valeur qu’un cadeau neuf ? Et si je
faisais le tri dans mon placard (d’adultes ou d’enfants) pour donner à ceux qui n’ont pas grand chose ?
– Au lieu de foncer dans l’effervescence de Noël, préférer des temps de fraternité, de retrouvailles. Le 10 décembre, la mission ouvrière vous invite à la cathédrale à un temps pour cheminer vers Noël bien plus riche que de cheminer dans les centres commerciaux ! Le 11 décembre, une Table Ouverte Paroissiale est organisée pour construire ou consolider les liens entre les paroissiens mais aussi accueillir un ami, un voisin de votre entourage.
– Pour les abonnés d’instagram, le service des jeunes du diocèse vous propose un calendrier de l’Avent (jeunes.94). Chaque jour, une idée, une méditation, un bricolage !
– Démarrer un parcours église verte en famille. Dès janvier, un petit groupe de familles se réunira pour réfléchir, remettre en cause ses pratiques,
découvrir des lieux dans le Val de Marne qui montrent l’exemple.

Si vous souhaitez avoir plus de renseignements, contactez Claire au 0785384191.
Possibilité de faire une première rencontre introductive en décembre.

Ralentir au lieu d’accélérer, donner au lieu d’accumuler, se relier au lieu de s’isoler, Écouter au lieu d’ajouter du bruit au brouhaha de ce monde,
dénoncer l’injustice et la violence au lieu de se taire, s’abaisser devant le tout-petit au lieu de dominer son monde.

Claire de Pontevès, équipe Eglise Verte

Les chrétiens entrent dans le temps de l’Avent. C’est le temps de veiller et d’attendre les premières lueurs de l’espérance. Alors reviennent à notre pensée les oracles du prophète Isaïe qui annoncent une ère nouvelle où « le loup habitera avec l’agneau. », – « de leurs épées, ils forgeront des socs de charrues. » – « alors s’ouvriront les yeux des aveugles. » (Is 2,1-5).
Cela aujourd’hui ne nous renvoie ni à une vision féerique ni à une part de rêve qui serait une fausse espérance. La culture de notre temps se veut beaucoup plus réaliste que ces affirmations du prophète. Les vitrines en sont témoins. Les clients qui viennent acheter ont besoin de couleurs, de brillances, d’inhabituel au point qu’il leur faut même une crèche qui se trouve dans les rayons des peluches.
L’Église est-elle à côté de son siècle ? Nous berce-t-elle d’illusions en nous donnant à entendre des prophéties de bonheur quand meurent de froid des
sans-logis, quand l’Ukraine compte ses morts dans la guerre avec la Russie, quand en Afrique, les enfants ne mangent pas à leur faim, quand en Asie, les menaces nucléaires ne sont pas simplement un jeu diplomatique, quand en Inde les chrétiens sont menacés de mort parce qu’ils ne sont pas de culture hindouiste, quand le Moyen-Orient est une terre de massacre, quand l’Église est bien secouée par ses crises systémiques.
Si nous lisons, sur le fond, le message que l’Église nous donne à vivre, nous serons vite convaincus qu’elle ne rêve pas en nous faisant entendre Isaïe. Car il est aussi des lieux et des hommes qui vivent l’amour de Dieu, qui forgent des charrues avec les épées, où le loup demeure en paix avec l’agneau, où les yeux s’ouvrent à la lumière.
Oui les chrétiens de Villejuif relèvent toujours leur tête vers le Seigneur Jésus-Christ. Lui seul est notre espérance. Lui seul est notre lumière intérieure qui nous guide à marcher sur la voie de justice et de paix.
« Montons vers la montagne du Seigneur… il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. »

Montons vers le Seigneur en cette attente des jours nouveaux.


Joachim NGUYEN, curé de St Cyr-Ste Julitte et doyen de Villejuif

Heureux êtes-vous… !

La fête de la Toussaint nous rappelle toujours les plus belles paroles de l’évangile selon saint Matthieu : les  Béatitudes. C’est un des textes les plus significatifs de la foi chrétienne. Il se dit là quelque chose du fond de la voie spirituelle chrétienne. Il dit ce que représentent le bonheur et les actes qui nous rendront heureux. Ces Béatitudes disent un chemin, car bien souvent on a l’impression que l’Évangile, ou l’Église, met un barrage, commence par condamner, par faire la morale. Ici nous entendons : « Heureux… » « Heureux serez-vous, … » !

Le bonheur, c’est ce que tout le monde souhaite vivre : un long moment de paix avec ses amis, sa famille, sa femme, ses enfants, une profondeur de relation qui nous fait communier ; la réussite de ce que l’on a entrepris dans la vie. Tout le monde veut le bonheur. Mais l’expérience de chacun lui dit qu’il y a des bonheurs plus profonds que d’autres. Le bonheur le plus profond, c’est l’âme qui trouve sa paix, son repos, son contentement profond parce qu’elle a « trouvé son lieu de vie », parce qu’elle s’est trouvée elle-même, parce qu’elle existe et est contente d’exister !

La Toussaint est la fête qui nous les rappelle, même si nous les oublions demain. C’est important d’avoir un Maître du bonheur dans l’existence. Heureux ceux qui ont eu pour Maître le Christ et qui les ont vécues dans la droiture de leur intériorité, avec leur caractère, leur histoire. Heureux sont-ils, car s’ils sont partis vers l’autre rive, le Christ leur dira sûrement : « Aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Mais heureux sommes-nous déjà, nous qui aujourd’hui essayons de les vivre, car nous valons beaucoup dans le cœur même de Dieu.

Père Joachim Nguyen, curé de St Cyr-Ste Julitte et doyen de Villejuif