4ème dimanche de l’Avent : Se reposer

Jour de repos par excellence, le sabbat est mis à part des autres jours de la semaine où le travail est de règle. La perspective plus liturgique de l’écrit sacerdotal y voit une imitation de Dieu qui, après avoir travaillé six jours, s’est reposé le septième jour (Ex 20,8-11). Fidèle à sa visée humanitaire, le Deutéronome s’appuie sur l’événement décisif de la sortie d’Égypte et pense d’abord au repos de l’Israélite, de son serviteur et de sa servante (Dt 5,12-15).

En résumé, pause pour Dieu, pause pour développer la vie fraternelle, et ultérieurement repos pour la terre (voir LS 71). Les quelques lignes de conclusion de l’épître aux Romains s’appuient sur ce qui a été annoncé en ouverture (Rm 1,1-7). La naissance de l’enfant de Bethléem n’est pas un événement parmi d’autres. Elle est la révélation d’un mystère au terme d’un long temps de silence et d’un temps de manifestation, les écrits prophétiques incluant ici toute la préparation. Elle est au départ d’une mission qui engage chaque disciple du Christ : le porter à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l’obéissance de la foi.

Marie pouvait être décontenancée à l’annonce qu’elle deviendrait la mère de l’héritier du trône de David et que le règne de son fils sur la maison de Jacob n’aurait pas de fin. La question toute simple qu’elle pose la met face au mystère : l’Esprit Saint viendra sur elle et elle sera la mère du Fils de Dieu. Et elle s’engage dans cette parole de l’impossible devenu par elle possible. Prenant le relais d’Isaïe et de Jean-Baptiste, c’est Marie qui, en cette dernière semaine de l’Avent, prépare à accueillir le mystère du Fils de Dieu fait homme.

  1. Joseph Auneau

« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils »

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu

as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange :

« Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Marie, par son Oui, dit son adhésion au projet de Dieu.

Marie, par son Oui, nous dit que le Seigneur peut venir dans le cœur de chacun.

Marie va être accompagnée par Dieu tout au long de sa vie, comme Il accompagne chacun de nous. C’est possible de faire confiance.

Chacun pourra à tour de rôle prononcer le mot ou la phrase qui le touche particulièrement aujourd’hui et qui va l’accompagner durant toute la semaine.

Préparer la crèche

Nous pouvons déposer Marie et Joseph dans la crèche.

 Fabriquer des anges

En l’honneur de l’ange Gabriel, vous pouvez fabriquez des petits anges à suspendre dans le sapin.

Dire le bénédicité

En famille, c’est peut-être prendre le temps de dire le bénédicité, avant le repas, comme le pape François nous y invite : « S’arrêter pour rendre grâce à Dieu avant et après les repas est une expression de cette attitude. Je propose aux croyants de renouer avec cette belle habitude et de la vivre en profondeur. Ce moment de la bénédiction, bien qu’il soit très bref, nous rappelle notre dépendance de Dieu pour la vie, il fortifie notre sentiment de gratitude pour les dons de la création, reconnaît ceux qui par leur travail fournissent ces biens, et renforce la solidarité avec ceux qui sont le plus dans le besoin ». (LS227)

(Sur l’air de Frère Jacques) : A la table, à la table, venez tous, venez tous ! Et que Dieu bénisse, et que Dieu bénisse ce repas.

(Sur l’air de Vent frais) : Seigneur, bénis ce repas. Bénis ceux qui l’ont bien préparé. Et donne du pain. À ceux qui n’en ont pas.

On allume les quatre bougies de la couronne de l’Avent.

Et avec le pape François, regardons Joseph et Marie : « Peu à peu, la crèche nous conduit à la grotte, où nous trouvons les santons de Marie et de Joseph. Marie est une mère qui contemple son enfant et le montre à ceux qui viennent le voir. Avec ce »oui » Marie est devenue la mère du Fils de Dieu, sans perdre mais consacrant, grâce à lui, sa virginité. Nous voyons en elle la Mère de Dieu qui ne garde pas son Fils seulement pour elle-même, mais demande à chacun d’obéir à sa parole et de la mettre en pratique (cf. Jn 2, 5).

Joseph portait dans son cœur le grand mystère qui enveloppait Jésus et Marie son épouse, et en homme juste, il s’est toujours confié à la volonté de Dieu et l’a mise en pratique. » Pape François (7)

Devant la crèche, avec les anges du ciel, on se met en silence. À l’écoute comme Marie…

« Pour attendre Noël » de Marie-Noëlle Viallet

Jésus, lentement, les jours défilent.

Attendre c’est difficile. Qu’il est long le chemin !

J’aimerais que la fête soit déjà demain.

Mais toi, tu prends ton temps.

Tu es très patient.

Tu veux nous laisser le temps de te connaitre, tout doucement.

Alors j’aimerais te préparer un cadeau, un très beau cadeau :

T’accueillir dans mon coeur pour que tu y fasses ta demeure.

Chant : Glorious – Ave Maria – Avec les Petits Chanteurs de St Thomas d’Aquin

https://www.youtube.com/watch?v=EgNozp8Q4QY

Prière

Seigneur, en cette période l’Avent, tu nous invites à l’attente et à la patience. Aide nous à mettre à profit ce temps pour nous recentrer sur l’essentiel et à regarder le monde avec Ton regard aimant.

Pour entrer dans la réflexion, quelques paroles du pape François dans Laudato si’

« On peut vivre intensément avec peu, surtout quand on est capable d’apprécier d’autres plaisirs et qu’on trouve satisfaction dans les rencontres fraternelles, dans le service, dans le déploiement de ses charismes, dans la musique et l’art, dans le contact avec la nature, dans la prière. » (LS 223)
« Nous parlons d’une attitude du coeur, qui vit tout avec une attention sereine, invitait qui sait être pleinement présent à quelqu’un sans penser à ce qui vient après, qui se livre à tout moment comme un don divin qui doit être pleinement vécu. Jésus nous enseignait cette attitude quand il nous invitait à regarder les lys des champs et les oiseaux du ciel, ou quand en présence d’un homme inquiet « il fixa sur lui son regard et l’aima » (Mc 10, 21). »

(LS 226)