Pentecôte et l’accueil de l’Esprit

La séquence de la fête de Pentecôte appelle l’Esprit-Saint à venir dans nos cœurs pour que nos vies soient fécondes.

Saint Paul, dans l’épitre aux Galates, nous rappelle que cet Esprit est présent en chacun de nous pour que nous portions une variété de fruits : « les fruits de l’Esprit sont l’amour, la joie, la paix, la bonté, la générosité, la fidélité, la gentillesse, la maitrise de soi ». En nous, l’Esprit vient changer nos peurs en engagements courageux et changer notre cœur de pierre en cœur de chair. …il assouplit ce qui est raide en nous…

L’Esprit est l’hôte doux de nos âmes. Il est le Maître intérieur qui nous enseigne et guide nos pas à la suite de Jésus-Christ, l’unique Sauveur, qui est « le chemin, la vérité et la vie ».

Puis l’Esprit est donné à L’Église, sa vraie terre d’asile c’est l’Église. La vie de l’Église c’est d’être un signe de l’amour de Dieu au milieu de notre monde. Mais l’Esprit Saint ne remplace pas le Christ. L’Église c’est l’Église du Christ toujours, à laquelle l’Esprit donne sa juste place dans le monde, comme son défenseur et son consolateur.

Enfin, le lieu d’accueil de l’Esprit Saint est la Parole. L’Esprit saint vient pour faire passer notre humanité de la mésentente à la bienveillance ; de la tyrannie à une écoute mutuelle faite de respect de nos différences et d’accueil de nos richesses respectives.

La Pentecôte est l’anti-Babel. Des gens venant de nombreux pays parlent des langues différentes mais comprennent ce que disent les apôtres. Parce que les apôtres disent le message de Jésus-Christ que chacun comprend dans sa propre langue.

C’est seulement en offrant l’hospitalité à l’Esprit Saint qu’on comprend ce message. Chacun, chacune d’entre nous est invité à être cette terre d’accueil de l’Esprit, l’Église y est appelée afin de se faire comprendre par tous, de se joindre à toutes les cultures.

Prions encore pour chacun, pour notre Église, avec la Séquence de la fête de la fête de Pentecôte : « Viens, Esprit Saint, en nos cœurs… Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé… »

Père Benoit Hagenimana