Cette période des fêtes juives d’automne notamment marquée par le Nouvel an Juif (Rosh Hashana) et le Jour du Grand Pardon (Yom Kippour) est l’occasion pour nous, chrétiens, de nous rappeler le lien spirituel fort et unique avec le peuple juif.

En cette période des fêtes juives d’automne, prions pour nos frères aînés dans la foi.
Pour qu’ensemble, juifs et chrétiens, nous prenions davantage conscience des liens particuliers qui nous unissent.
Pour que nous sachions faire fructifier, au service de la paix, la mission commune reçue de notre Créateur,
prions le Seigneur.

Explication de la carte et de l’affiche : la fête de Rosh Hashana

Les lettres hébraïques sur la carte forment l’expression en hébreu : Shana Tova qui signifie « Bonne année ».

Le carré encadrant le rabbin qui sonne joyeusement du shofar est coupé en deux parties pour signifier que deux années se succèdent et nous font passer d’un degré du temps à un autre sans qu’il y ait perte et abandon de soi.
Discontinuité du temps et permanence de l’esprit. Message universel.

Le verset biblique inscrit au bas de la carte :
« Ouvre tes yeux, Seigneur Dieu ; écoute les supplications que nous t’adresserons, ton peuple et moi-même, toutes les fois que nous crierons vers toi. » 1 R 8,52
Alors que tout le peuple d’Israël est assemblé dans le Temple au moment de sa Dédicace, le roi Salomon, les bras levés devant l’autel, adresse cette supplique à D.ieu, pour lui et pour tout le peuple, afin qu’Il soit avec eux tout au long de l’histoire qui se déroule

Sens de chacune des fêtes d’automne

Nouvel An Juif (Rosh Hashana ; 19-20 septembre 2020) :
littéralement « tête de l’année », cette fête dure deux jours et marque le commencement de l’année religieuse.
On se souhaite une « bonne année » (shana tova), douce comme la pomme trempée dans le miel et l’on mange volontiers des aliments pleins de douceur.
Roch Hashana commémore la création du monde et la création de l’homme, partenaire de D.ieu et responsable de l’achèvement de la création.
Cette fête est aussi une fête austère : elle rappelle à l’homme son statut de créature soumise au jugement de D.ieu qui l’inscrira ou non dans le «Livre de vie». C’est pourquoi on se souhaite, en ces premiers jours de l’année, une bonne «inscription».
La sonnerie du chofar, corne de bélier, exprime bien la gravité de cette fête, tout en invitant l’homme à sortir de sa torpeur. C’est le temps du bilan et de l’examen de conscience pour l’année écoulée, invitant à la conversion (techouva).

Roch Hachana ouvre une période de dix jours, les « dix jours austères » qui conduit jusqu’à Yom Kippour, le jour du Grand Pardon. Pendant ces dix jours, chacun est invité à faire « techouva » c’est-à-dire un retour vers le frère, vers D.ieu et vers soi -même.

Grand Pardon (Yom Kippour ; 28 septembre 2020) : c’est le jour le plus saint et le plus solennel du calendrier juif caractérisé par 25 heures de jeûne et de prières et scandé par cinq offices à la synagogue où toute la communauté est réunie.
Ce jour permet à l’homme d’obtenir le pardon de ses péchés contre D.ieu, le pardon de ses péchés contre son prochain ayant été demandé auparavant aux frères offensés durant les dix jours austères qui ont précédé. Il demande aussi à D.ieu de « sceller » son inscription dans le « Livre de vie ».

Fête des Cabanes ou fête des Tentes (Soukkot ; 2 au 9 octobre 2020) :
Soukkot (Cabanes) est une des trois fêtes de pèlerinage à Jérusalem. Elle dure une semaine et commémore les quarante années passées au désert par le peuple d’Israël, sous la protection de D.ieu.
La vie partagée dans les cabanes érigées aujourd’hui, en font mémoire. Celles-ci sont couvertes de végétaux disposés de telle sorte que l’on voit le ciel. Signe de la
conscience qu’a le peuple de sa précarité et manifestation de sa confiance en D.ieu.
La fête de Soukkot a une dimension universelle et préfigure l’ère messianique où l’humanité toute entière se réunira et reconnaîtra la souveraineté d’un seul Dieu.
Le loulav : bouquet aux quatre espèces (cédrat, palmier, myrte, saule) agité pendant cette fête, symbolise l’unité du peuple juif dans sa diversité. Tout comme le bouquet ne forme qu’un, la communauté est invitée à s’unir et prendre
conscience de la responsabilité qui relie les uns aux autres.

La Joie de la Torah (Simhat Torah ; 11 octobre 2020) :
Dans les synagogues, au cours des offices, tous les rouleaux de la Torah sont extraits de l’Arche Sainte et portés par les fidèles qui tournent sept fois autour de la bimah (estrade de lecture) en joyeuses processions (les sept haqqafot) en mentonnant un chant de louange suivi d’un poème d’action de grâce. Les enfants prennent part à ces processions en agitant des petits drapeaux ou des rouleaux de la Torah miniatures. Entre les processions, chants et danses des fidèles autour de ceux qui portent les rouleaux alimentent l’atmosphère de joie.
La liturgie est marquée par la lecture de la dernière section du libre du Deutéronome (Dt 33, 1- 34, 12) qui conclut le cycle annuel de la lecture du Pentateuque. Après cette conclusion solennelle du rouleau de la Torah, un second rouleau est immédiatement ouvert pour commencer le cycle de l’année nouvelle : la première section du livre de la Genèse (Gn 1,1- 2, 3) .

Télécharger le document