A la demande du père Benoît, doyen de Villejuif, j’ai l’occasion de vous écrire mes premiers mots en tant que prêtre nommé curé et doyen à Villejuif à partir du 1er septembre 2022.

Mon nom, Joachim NGUYEN, révèle bien mon origine vietnamienne. Né à Saïgon dans une famille catholique fervente, j’ai été bercé dans les prières quotidiennes de mes parents. Ordonné en 2004 comme prêtre pour le diocèse de Créteil, je ne l’ai jamais quitté. En 2005, je suis nommé comme vicaire à la paroisse ND du Rosaire de Saint Maur et coordonnateur de la Pastorale des jeunes dans ce secteur. Puis en 2012, curé de la paroisse Saint Christophe de Créteil et délégué diocésain des vocations ; en 2018 responsable de la Maison des serviteurs de la Parole et de la Pastorale des jeunes 18-30 ans.
Instruit et interpelé par les prêtres de la famille dont la plupart sont missionnaires en Europe et aux Etats-Unis, j’ai la conviction que je ne suis pas appelé tout seul mais toujours avec les autres. Je me souviens de ce que dit le Père Joseph Caillot, mon directeur spirituel au Séminaire des Carmes : « une vocation est toujours déjà en même temps une convocation. ». Il est vrai que je suis appelé par Jésus en personne mais il est plus juste que je sois appelé à être ensemble, un appel à faire ensemble l’œuvre de Dieu. La vocation au ministère de prêtre, si elle est toujours singulière, n’est pour autant jamais solitaire. L’Église synodale nous invite toujours à marcher ensemble à la suite du Christ. Je serai très heureux de cheminer avec vous dans les années à venir. C’est ensemble que nous tentons — non pas de faire rentrer Dieu dans nos projets personnels si nobles soient-ils mais bien — de rentrer dans les projets de Dieu. Et nous le savons ses projets sont parfois bien décapants, bien déroutants…

Dans quelques mois, je serai votre nouveau curé, votre nouveau pasteur. Je ne vous cache pas que je me sens bien petit dans cette nouvelle charge qui m’est aujourd’hui confiée par notre évêque. Mais j’ai aussi dans le cœur une conviction forte : celle de croire que Dieu peut, — avec les petits êtres bien faibles et bien fragiles que nous sommes, — faire de grandes choses. Faire de grandes choses à condition que nous le laissions agir en nos vies. Il nous faut tenter, chers frères et soeurs, jour après jour, de devenir l’instrument de la gloire de Dieu au cœur de notre monde.

P Joachim NGUYEN THANH DAM

« Qu’ils sont beaux, sur la montagne, les pieds de ceux qui portent la bonne nouvelle, qui annoncent le salut et la paix.» Parole émerveillée du prophète Isaïe (52,7), qui entrevoit avec espérance l’arrivée du sauveur de son peuple. Parole qui résonne dans les cœurs de ceux qui sont ordonnés prêtres ou qu’on envoie en mission en cette fin d’année pastorale. Parole dont St Paul se fait l’écho au chapitre 10 de l’épitre aux Romains, en y apportant le commentaire bien connu : « Et comment y aura -t-il des prédicateurs s’ils ne
sont pas envoyés » (Rm 10, 15)
Les pieds et les pas du missionnaire suscitent donc l’émerveillement, non pas parce qu’il annonce merveilleusement la Bonne Nouvelle ou qu’il laisse derrière lui un écho joyeux de cette annonce. C’est surtout parce qu’il a été envoyé et qu’il a toujours le regard tourné vers Celui qui l’a appelé et envoyé. Aussi, sa joie de témoigner reste fondée en priorité dans celle de croire. Ils sont encore plus beaux les pieds des messagers de la Bonne Nouvelle parce que Jésus les a lavés. Dans la culture de Jésus, laver les pieds de quelqu’un était un signe d’hospitalité et d’amitié. Un honneur offert, si vous êtes proche de votre hôte. Lui laver les pieds si vous êtes son subalterne ou son esclave, c’était reconnaître son pouvoir. Si vous étiez le maître et lui le disciple, lui laver les pieds était un service inouï, inattendu. Un signe d’amour sans égal !
Jésus a offert à ses disciples, notamment aux 12 apôtres, ce signe d’amour le soir du jeudi saint. Il l’a offert à Judas déjà décidé à le livrer pour quelques pièces d’argent. Il l’a offert à tous, et à Pierre qui voulut résister puis en abuser, parce qu’il avait hâte de remporter le prix de sa propre fidélité. Mais il a bien fallu que Pierre s’abandonne entre les mains du Maître qui, par un geste inouï, d’humilité et d’amitié consolante, le remit sur le chemin du service en enlevant toute souillure de ses pieds.
Disciples du même Maître, laissons-nous laver les pieds pour être disponibles à la mission. Enterrons le vieil homme et mourons au péché. Si nous parcourons avec le Christ le chemin de la vie, en acceptant de recevoir de lui ce qu’il est et ce qu’il fait pour nous depuis toujours, nous pourrons nous dire héritiers de Celui qui est passé partout en faisant le bien. Et nous
marcherons humblement à sa suite.

Bon chemin !

Père Benoit Hagenimana

Août Secours Alimentaire (ASA) est une association créée à Paris en 1994. Elle compte actuellement 8 centres dont 2 dans le Val-de-Marne à Sainte-Colombe (Villejuif) et Saint Pierre-du-Lac (Créteil).

Cet été encore, de nombreuses personnes en situation précaire vont bénéficier de l’aide d’Août Secours Alimentaire. Parmi elles : des personnes âgées, des mères seules avec leurs enfants, des familles, et des femmes et des hommes seuls, et des nouvelles personnes en précarité à la suite du Covid-19…. Outre les difficultés à se nourrir et souvent à se loger dans des conditions décentes, beaucoup vivent avec un fort sentiment de solitude et d’abandon qui s’accentue durant le mois d’août.

Face aux évènements qui se passent en Ukraine, la Banque Alimentaire et les fournisseurs qui approvisionnent les centres de Ste Colombe à Villejuif et St Pierre-du-Lac à Créteil, ne pourront pas fournir certaines denrées indispensables aux bénéficiaires ces dernières étant stockées en Ukraine et en particulier l’huile (colza, tournesol).

Cette année 2022, nous lançons un nouvel appel à la générosité des paroissiens du diocèse de Créteil dès aujourd’hui. Nous avons 700 familles à aider… pourrions-nous espérer avoir au moins un litre d’huile pour chaque famille ?

Merci d’avance de déposer à Ste Colombe ou à la Maison interparoissiale une ou plusieurs bouteilles d’huile en précisant « Pour ASA ».

 

Vous pouvez devenir bénévoles le temps d’un été entre le 1er et le 31 août.

Télécharger ici le bulletin pour s’inscrire en tant que bénévole.

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