Depuis plusieurs années, la mission ouvrière en partenariat avec plusieurs mouvements et pastorales (pastorale des migrants, Ecologie intégrale, catéchèse spécialisée, pastorale des quartiers populaires , chemins des arts, CCFD , ACO , JOC, ACE.. ; ) : propose un temps festif avant Noel ouvert
à tous et pour tous les âges.

Cette année le thème est :

« En chemin vers Noel » autour de l’écoute et l’accueil
le samedi 10 décembre de 15h à 22H

à la cathédrale Notre-Dame de Créteil

 

Déroulement :
A 15h : temps d’accueil à la cathédrale.

A 15h30 : présentation des ateliers

De 16h à 17h30 : ateliers proposés par les différents groupes partenaires (chorégraphie, théâtre forum, jeu de société, cercle du silence, atelier enfants…)

A 17h30 : Célébration Eucharistique présidée par notre évêque, Dominique Blanchet. Ce temps de célébration sera l’occasion de se préparer à accueillir celui qui est venu partager notre humanité.

A 19h : apéritif-repas tiré du sac et desserts partagés

A 20h30 :  voyage musical où José et Edith nous emmèneront sur ce chemin inédit et à découvrir.

Contact : Jean-Luc Guénard  jl.guenard@laposte.net

 

Les chrétiens entrent dans le temps de l’Avent. C’est le temps de veiller et d’attendre les premières lueurs de l’espérance. Alors reviennent à notre pensée les oracles du prophète Isaïe qui annoncent une ère nouvelle où « le loup habitera avec l’agneau. », – « de leurs épées, ils forgeront des socs de charrues. » – « alors s’ouvriront les yeux des aveugles. » (Is 2,1-5).
Cela aujourd’hui ne nous renvoie ni à une vision féerique ni à une part de rêve qui serait une fausse espérance. La culture de notre temps se veut beaucoup plus réaliste que ces affirmations du prophète. Les vitrines en sont témoins. Les clients qui viennent acheter ont besoin de couleurs, de brillances, d’inhabituel au point qu’il leur faut même une crèche qui se trouve dans les rayons des peluches.
L’Église est-elle à côté de son siècle ? Nous berce-t-elle d’illusions en nous donnant à entendre des prophéties de bonheur quand meurent de froid des
sans-logis, quand l’Ukraine compte ses morts dans la guerre avec la Russie, quand en Afrique, les enfants ne mangent pas à leur faim, quand en Asie, les menaces nucléaires ne sont pas simplement un jeu diplomatique, quand en Inde les chrétiens sont menacés de mort parce qu’ils ne sont pas de culture hindouiste, quand le Moyen-Orient est une terre de massacre, quand l’Église est bien secouée par ses crises systémiques.
Si nous lisons, sur le fond, le message que l’Église nous donne à vivre, nous serons vite convaincus qu’elle ne rêve pas en nous faisant entendre Isaïe. Car il est aussi des lieux et des hommes qui vivent l’amour de Dieu, qui forgent des charrues avec les épées, où le loup demeure en paix avec l’agneau, où les yeux s’ouvrent à la lumière.
Oui les chrétiens de Villejuif relèvent toujours leur tête vers le Seigneur Jésus-Christ. Lui seul est notre espérance. Lui seul est notre lumière intérieure qui nous guide à marcher sur la voie de justice et de paix.
« Montons vers la montagne du Seigneur… il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers. »

Montons vers le Seigneur en cette attente des jours nouveaux.


Joachim NGUYEN, curé de St Cyr-Ste Julitte et doyen de Villejuif

Heureux êtes-vous… !

La fête de la Toussaint nous rappelle toujours les plus belles paroles de l’évangile selon saint Matthieu : les  Béatitudes. C’est un des textes les plus significatifs de la foi chrétienne. Il se dit là quelque chose du fond de la voie spirituelle chrétienne. Il dit ce que représentent le bonheur et les actes qui nous rendront heureux. Ces Béatitudes disent un chemin, car bien souvent on a l’impression que l’Évangile, ou l’Église, met un barrage, commence par condamner, par faire la morale. Ici nous entendons : « Heureux… » « Heureux serez-vous, … » !

Le bonheur, c’est ce que tout le monde souhaite vivre : un long moment de paix avec ses amis, sa famille, sa femme, ses enfants, une profondeur de relation qui nous fait communier ; la réussite de ce que l’on a entrepris dans la vie. Tout le monde veut le bonheur. Mais l’expérience de chacun lui dit qu’il y a des bonheurs plus profonds que d’autres. Le bonheur le plus profond, c’est l’âme qui trouve sa paix, son repos, son contentement profond parce qu’elle a « trouvé son lieu de vie », parce qu’elle s’est trouvée elle-même, parce qu’elle existe et est contente d’exister !

La Toussaint est la fête qui nous les rappelle, même si nous les oublions demain. C’est important d’avoir un Maître du bonheur dans l’existence. Heureux ceux qui ont eu pour Maître le Christ et qui les ont vécues dans la droiture de leur intériorité, avec leur caractère, leur histoire. Heureux sont-ils, car s’ils sont partis vers l’autre rive, le Christ leur dira sûrement : « Aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Mais heureux sommes-nous déjà, nous qui aujourd’hui essayons de les vivre, car nous valons beaucoup dans le cœur même de Dieu.

Père Joachim Nguyen, curé de St Cyr-Ste Julitte et doyen de Villejuif

« Qu’ils sont beaux, sur la montagne, les pieds de ceux qui portent la bonne nouvelle, qui annoncent le salut et la paix.» Parole émerveillée du prophète Isaïe (52,7), qui entrevoit avec espérance l’arrivée du sauveur de son peuple. Parole qui résonne dans les cœurs de ceux qui sont ordonnés prêtres ou qu’on envoie en mission en cette fin d’année pastorale. Parole dont St Paul se fait l’écho au chapitre 10 de l’épitre aux Romains, en y apportant le commentaire bien connu : « Et comment y aura -t-il des prédicateurs s’ils ne
sont pas envoyés » (Rm 10, 15)
Les pieds et les pas du missionnaire suscitent donc l’émerveillement, non pas parce qu’il annonce merveilleusement la Bonne Nouvelle ou qu’il laisse derrière lui un écho joyeux de cette annonce. C’est surtout parce qu’il a été envoyé et qu’il a toujours le regard tourné vers Celui qui l’a appelé et envoyé. Aussi, sa joie de témoigner reste fondée en priorité dans celle de croire. Ils sont encore plus beaux les pieds des messagers de la Bonne Nouvelle parce que Jésus les a lavés. Dans la culture de Jésus, laver les pieds de quelqu’un était un signe d’hospitalité et d’amitié. Un honneur offert, si vous êtes proche de votre hôte. Lui laver les pieds si vous êtes son subalterne ou son esclave, c’était reconnaître son pouvoir. Si vous étiez le maître et lui le disciple, lui laver les pieds était un service inouï, inattendu. Un signe d’amour sans égal !
Jésus a offert à ses disciples, notamment aux 12 apôtres, ce signe d’amour le soir du jeudi saint. Il l’a offert à Judas déjà décidé à le livrer pour quelques pièces d’argent. Il l’a offert à tous, et à Pierre qui voulut résister puis en abuser, parce qu’il avait hâte de remporter le prix de sa propre fidélité. Mais il a bien fallu que Pierre s’abandonne entre les mains du Maître qui, par un geste inouï, d’humilité et d’amitié consolante, le remit sur le chemin du service en enlevant toute souillure de ses pieds.
Disciples du même Maître, laissons-nous laver les pieds pour être disponibles à la mission. Enterrons le vieil homme et mourons au péché. Si nous parcourons avec le Christ le chemin de la vie, en acceptant de recevoir de lui ce qu’il est et ce qu’il fait pour nous depuis toujours, nous pourrons nous dire héritiers de Celui qui est passé partout en faisant le bien. Et nous
marcherons humblement à sa suite.

Bon chemin !

Père Benoit Hagenimana

Août Secours Alimentaire (ASA) est une association créée à Paris en 1994. Elle compte actuellement 8 centres dont 2 dans le Val-de-Marne à Sainte-Colombe (Villejuif) et Saint Pierre-du-Lac (Créteil).

Cet été encore, de nombreuses personnes en situation précaire vont bénéficier de l’aide d’Août Secours Alimentaire. Parmi elles : des personnes âgées, des mères seules avec leurs enfants, des familles, et des femmes et des hommes seuls, et des nouvelles personnes en précarité à la suite du Covid-19…. Outre les difficultés à se nourrir et souvent à se loger dans des conditions décentes, beaucoup vivent avec un fort sentiment de solitude et d’abandon qui s’accentue durant le mois d’août.

Face aux évènements qui se passent en Ukraine, la Banque Alimentaire et les fournisseurs qui approvisionnent les centres de Ste Colombe à Villejuif et St Pierre-du-Lac à Créteil, ne pourront pas fournir certaines denrées indispensables aux bénéficiaires ces dernières étant stockées en Ukraine et en particulier l’huile (colza, tournesol).

Cette année 2022, nous lançons un nouvel appel à la générosité des paroissiens du diocèse de Créteil dès aujourd’hui. Nous avons 700 familles à aider… pourrions-nous espérer avoir au moins un litre d’huile pour chaque famille ?

Merci d’avance de déposer à Ste Colombe ou à la Maison interparoissiale une ou plusieurs bouteilles d’huile en précisant « Pour ASA ».

 

Vous pouvez devenir bénévoles le temps d’un été entre le 1er et le 31 août.

Télécharger ici le bulletin pour s’inscrire en tant que bénévole.

Plus d’info sur ASA

Au moment où les catholiques célèbrent l’événement qui est le fondement de leur foi et la source de leur espérance, le pays s’apprête à désigner son (sa) président (e). En publiant leur déclaration « L’espérance ne déçoit pas », les évêques français ont souhaité inviter les catholiques à prendre part aux débats et à la réflexion qui vont engager l’avenir du pays à l’occasion des élections présidentielles et législatives de 2022 : en encourageant les chrétiens à exercer pleinement leur responsabilités de citoyens et d’acteurs du bien commun. Devant le risque de fracturation de notre communauté nationale et la recrudescence des tensions internationales…nous ne pouvons pas nous laisser enfermer dans l’amertume où le découragement. Notre foi chrétienne nous pousse à reconnaitre les capacités de justice et de paix dans le cœur humain. Nous sommes donc constamment appelés non seulement à la vigilance éthique et sociale mais aussi à l’espérance.

A l’occasion d’une rencontre sur le thème « Vivre heureux en quartier populaires », la Mission ouvrière de Villejuif a invité des habitants de ces quartiers à venir partager ce qui les aide à y vivre et à espérer. En soulignant que ce qui est « le plus important, c’est la relation aux autres », les invités rejoignaient ce que disent les évêques : La vie en société passe par le choix de chacun de vivre en paix avec tous. S’il ne faut pas tout attendre des politiques, parce que la paix et la justice sociale dépendent pour une bonne part des initiatives (culturelles, économiques, sociales, éducatives, associatives…) de tous les citoyens, la réflexion d’un invité me confiant s’être senti « apaisé » au sortir de cette rencontre me donne à croire que la paix est aussi un don de Dieu. Le signe de la présence au milieu de nous de Celui qui a vaincu la mort et la haine, pour soutenir notre espérance d’un monde plus beau et plus fraternel. Bonne fête de Pâques à tous !

Rodolphe Trolès, Laïc en mission écclésiale

 

« Dieu a mis la main sur moi »

Nadia est née en France dans une famille musulmane pratiquante de 14 enfants, mais dès l’enfance, au contact de ses camarades de classe, toutes « blondes et catholiques », elle est attirée par le catholicisme auquel l’initie une famille belge très engagée chez qui elle passe ses vacances pendant des années. A 18 ans, elle quitte la maison, vit bientôt avec son compagnon, catholique, qu’elle épousera selon son voeu à l’église – par dérogation – en 1983. Ses trois enfants seront baptisés, mais elle-même ne le sera que quarante ans plus tard, en 2019. Elle rencontre dans les années 80 des prêtres qui marquent sa vie, dont le Père Benoît, curé de Ste Colombes (Chevilly Larue), avec qui elle s’engage avec fougue dans les activités sociales paroissiales, ne participant qu’épisodiquement à la vie liturgique de la paroisse.

Jusqu’à ce jour de 2017 où on lui découvre une maladie très grave, potentiellement invalidante et mortelle. Une force inconnue la pousse à entrer dans l’église de Ste Colombes, elle écoute la messe qu’on y célèbre. Trois jours plus tard, étant entrée à la chapelle du Bon Pasteur de Chevilly Larue, on lui propose de faire la lecture de l’Evangile du jour. Le texte lui parle si profondément qu’elle en vient à proposer un pacte à Dieu : « si je guéris sans traitements délabrants, je me fais baptiser ! ». Et Dieu accepte le pacte ; Nadia guérit miraculeusement, part en pèlerinage à Medjugorje, où elle reçoit comme un message personnel l’épisode de la brebis perdue et retrouvée. En 2019, le baptême et la confirmation la font entrer dans la communauté de l’Eglise. Une méditation longuement entretenue de Matthieu 25 la convainc de la nécessité d’agir autant que de prier. La rencontre d’un groupe évangélique très actif exauce ses vœux ; elle découvre son don : vêtir, étreindre, nourrir les plus déshérités d’entre les hommes, en y consacrant son temps, son argent, son énergie dans la lumière de la foi. Nadia nous dit : « Je vide mon corps, mon âme, mon esprit quand je suis à l’église avec Jésus qui me donne la force de le rencontrer dans la personne des SDF…

 

Christian Manuel